textualité.

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été passionné et ébloui par des femmes qui maniaient bien les mots (dire « la langue » aurait porté à confusion) et qui leur accordaient toute leur importance, habituellement des femmes textuellement charmantes. Pas que je sois un écrivain très prolifique, pas que je sois un grand lecteur, peut-être simplement parce que j’ai grandi entouré de mots, de livres et d’encyclopédies, peut-être simplement parce que c’est un univers qui me sécurise ou qui me fait rêver.

J’ai étrangement compris ce soir, au hasard d’une conférence littéraire, que j’aimais cette fascination pour les mots, que c’est ce qui suscitait en moi le sentiment admiratif ou amoureux qui m’a souvent fait franchir les frontières de l’amitié avec les femmes que j’ai connu. Certes il y a des exceptions, mais du plus loin que je me souvienne, la grande majorité de mes fréquentations féminines ont un rapport direct avec les mots, l’écriture et ce désir de pouvoir exprimer leurs sentiments par les mots.

Résolution: lire plus.

4 réflexions sur « textualité. »

  1. -… — -. /  -… . -. /  .— .—-. /  -.-. .-. .. .-. .- .. /  .–. .-.. ..- … /  .-. .. . -. /  .. -.-. .. /  — -. /  … .- .. – /  .— .- — .- .. …

  2. Tiens, un ou une autre M. qui croit au pouvoir des mots lui/elle aussi!

    Ton billet me plait beaucoup parce qu’on apprécie rarement cette qualité chez les femmes – du moins est-elle souvent loin derrière la beauté, du point de vue de la séduction. Petite déjà, je rêvais de séduire par les mots, de trouver le garçon qui serait sensible à cette qualité plutôt qu’à la popularité ou à la facilité. Il faut dire que j’étais timide et que je ne me faisais pas confiance, d’un point de vue strictement physique!

    Étrangement, j’apprécie ce talent du mot chez l’homme, mais je me rends compte que peu de mes amoureux précédents l’avaient. Et même quand leur beauté était là pour compenser, c’était toujours insatisfaisant 😉

    Suggestions de lectures de voix féminines séduisantes et hors clichés: Elyse Turcotte (en français), Lorrie Moore (en anglais) et Laurie Colwin (surtout les nouvelles, en anglais). Les deux dernières sont traduites en français.

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