De la culture canadienne et du CRTC…

C’est pourtant si simple:

Tous les efforts de protections/tarifications imaginables nécessitent de grandes énergies, produisent des injustices flagrantes, et on un effet inverse sur la promotion et la disponibilité de la culture en ligne. Ils sont toujours un gaspillage de ressources.

Tous les efforts de promotions et de diffusions sont soudainement, via Internet, multipliés au centuple dans leurs effets.

Donc, cessons d’investir nos énergies dans la fermeture et investissons la même énergie dans l’ouverture. L’objectif sera atteint beaucoup plus aisément.

Cessons également de croire qu’il y a des méthodes miraculeuses pour bloquer, protéger, ou limiter l’accès à vos contenus. Cessez de croire qu’un fournisseur peut vous fournir une technologie qui protège tout! Sur Internet, ça n’existe pas. Ceux qui veulent copier copierons de toute façon, sans trop d’efforts. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a un tas de gens qui veulent payer le juste prix et avoir accès à vos contenus aisément. C’est sur eux qu’il faut miser en étant plus présent et plus visible.

6 réflexions sur « De la culture canadienne et du CRTC… »

  1. Merci Carl pour ce rappel — dont je partage l’essentiel, mais que je nuancerais seulement un peu. Je ne pense pas que TOUS les efforts de réglementation/protections/tarifications « produisent des injustices flagrantes et on un effet inverse sur la promotion et la disponibilité de la culture en ligne ». Ni qu’ils sont TOUJOURS un gaspillage de ressources. Ce n’est pas une fatalité.

    Mais il est vrai qu’ils le sont souvent (généralement?) et que lorsqu’ils s’appuient sur une mauvaise compréhension des rouages du Web… ils s’avère souvent (généralement?) contreproductifs.

    Ce qui n’est pas une raison pour abdiquer toute influence des pouvoirs publics sur le Web… — mais je suis d’accord pour que nous tentions toujours de favoriser les mesures incitatives et éviter les mesures coercitives.

  2. D’accord pour ne pas généraliser.

    Mais malheureusement le «confort des paradigmes établis» biaise tant la réflexion des acteurs du milieu, qu’ils se comportent à la manière des lemmings en migration. Considérant la richesse de leur contenu et de leur potentiel dans la réalité web, c’est une perte énorme que ce manque de vision et de compréhension des nouvelles réalités économiques.

    (je parle ici des «réalités économiques» au sens de la «science des échanges entre les individus», au delà du simple aspect mercantil).

  3. Je ne sais pas si on peut réduire la loi 101 à « forcer » l’usage du français, comme le dit Olivier: elle est plutôt, malgré les multiples retraits au fil des années, sensée « protéger » le français. La nuance d’un mot. Surtout que, si je ne me trompe, les « quota de contenu francophone » sont de la responsabilité du CRTC, autre entité d’un autre palier gouvernemental. Ce qui revient à dire que ça n’a pas rapport.

    Le paysage audiovisuel pan-canadien est subventionné, clôturé de toutes parts par des conventions corporatives inflexibles et sclérosantes –mais ô combien efficace pour créer artificiellement une industrie culturelle au nord d’Hollywood.

    Internet est tout son contraire.

    Or, les associations d’artistes se trouvent donc dans la position du fou qui demande de « réglementer internet » –ou du moins, de prouver les « effets pervers de l’Internet sur la profession de leurs membres » (Yannick Gélinas l’avait soulevé le mois dernier) , principalement par ignorance, mais surtout par intérêt vital: tout le système actuel repose sur des subventions, et ces organismes ne font que récolter leur cote-part.

    Les « quotas culturels » sont des digues qui font monter un peu l’eau pour permettre de se baigner: il est normal d’avoir un peur bleue qu’un trou vide la piscine…

    Je ne sais que trop penser face à ça : est-ce que les raisons de cette culture « Ã©tatisée » tiennent toujours 20-30 ans plus tard? Est-elle assez solide pour sortir sans béquilles? Je crois que l’enjeu se situe là…

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