Des choses 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21 (bis)

(L’article précédent m’a fait sentir coupable, faut croire…)

Voici donc les 9 choses inédites de San Francisco, qu’il me manquait, juste pour vous, avec quatre mois de retard!

Dans la catégorie bouffe: le coup de coeur demeure la table du chef du SPQR petit frère du réputé A16, tous deux des restaurants italiens réputés. Arrivé sans réservation, nous nous sommes retrouvés au comptoir de la cuisine les yeux directement dans l’action. Souper mémorable, ambiance digne d’une émission de télé-réalité culinaire. Chaude recommandation pour le brunch dominical de Heart, au sud de Valencia (dans Mission), nous y étions malheureusement presque seul, ce qui enlevait à l’ambiance, et explique peut-être pourquoi leur site n’y fait plus référence. Et coup de coeur total (malgré les 90 minutes d’attente) pour Pizzetta 211, une miniature pizzeria classique situé en plein quartier résidentiel, pour la qualité, l’ambiance et le service (découvert via Gwyneth Paltrow GOOP: «It is the super secret bombdiggity».

Dans la catégorie vin (j’en buvais, moi!): au sud, le nouveau Randall Grahm, et son Bonny Doon maintenant en plein coeur de Santa Cruz. Au nord, Corison, pour son cabernet sauvignon, et pour être tout le contraire de ce que Napa est devenu en terme de commerce et de tourisme (merci Rémy Charest pour les recommandations! Ne compte pas comme inédit, pour son côté commercial et exubérant, le nouveau Coppola (bien qu’on ait apprécié le restaurant Rustic pour la vue et la saveur des plats!).

Dans la catégorie café (on a abusé de ça, pour l’ambiance, l’énergie et le wifi): outre le Blue Bottle (dont j’ai parlé précédemment), comment passer à côté du Ritual Roaster (un coup de coeur) et du Four Barrel, deux lieux de prédilection pour le barrista professionnel (qui ressemble généralement à Xavier Dolan). Depuis ces découvertes, je bois mon café noir.

Le Ritual Roaster affichait sur ses murs de belles sérigraphies de Paul Madonna, illustrateur de San Francisco. Je n’ai pas pu résister, j’ai investi pour la décoration du sous-sol et le souvenir.

Voilà. Prochaines découvertes sous peu!

D’encore plus de choses inédites (7, 8, 9, 10, 11, 12)

Le plaisir de prendre de longues vacances urbaines, c’est qu’au fil des jours la routine s’installe. Pas la routine plate, là! La routine plaisante qui donne l’impression d’habiter la ville, d’y reconnaître au jour le jour ses personnages (il y en a beaucoup ici!) et même de se donner le droit de retourner aux mêmes endroits. Ça vient avec le plaisir étrange de faire l’épicerie dans un Safeway énorme, rempli de personnages et d’une variété de produits très américaine (la variété c’est américain, l’organique, ça c’est californien).

Non, non, je n’ai pas fréquenté le Vapor Room, notre voisin sur la rue Haight, mais j’en ai fait l’analyse sociologique. Assez fascinant la diversité des gens qui ont une prescription médicinale pour du cannabis.

Musée, bouffe, musée, bouffe, musée. Ça va comme suit:

Contemporary Jewish Museum

Le Contemporary Jewish Museum est mon coup de coeur jusqu’à maintenant. Création architecturale de Daniel Libeskind (ce qui explique la ressemblance avec le Royal Ontario Museum de Toronto). Un relativement petit musée, mais superbe pour ces trois expositions: d’abord Maira Kalman, illustratrice, designer et conférencière à TED.

Mais surtout, deux superbes expositions sur la modernité religieuse juive:

Le projet 304 805, la calligraphie live d’une Torah, dans toute la tradition juive (la Thora doit toujours être reproduite à la main, selon des règles strictes et fascinantes), un exercice de style et de méditation brillamment exposé et mis en contexte (tentez d’y aller lorsque la soferet est présente, elle converse avec le public presque tous les jours, on l’a manquée).

Puis l’autre, sur les traditions juives réinventées par des artistes contemporains (voir la photo de ce jeu d’échec composé de kippa), faisant un superbe travail d’expliquer et de mettre en contexte la tradition et sa réinvention artistique. J’avoue être resté fasciné devant ce mélange d’ouverture et de respect envers des valeurs fondamentales. Je vous le recommande chaudement.

Haaa!!! Blue Bootle!

Blue Bootle Café (j'veux une machine comme ça!)

Blue Bottle Coffee. Si vous êtes moindrement un geek de café, vous aurez beaucoup de plaisir à fréquenter ces endroits Menu peu élaboré, un café c’est un café (c’est l’antithèse de Starbucks!), mais des approches un peu maladives dans la réalisation, avec le bar à siphon, et leur San Marco Lever machine. Celui de Mint Plaza (proche de la Cinquième) est mon préféré, pour le Cappucino et le New Orleans style iced coffee. Celui au dernier étage du SFMoMA aussi, pour ses pâtisseries artistiques (WOW!) et sa vaiselle de Heath Ceramics.

Michaël and Bubble and Véro and The Resident.

Je triche un peu, parce le SFMoMA, j’y suis déjà allé. Mais je n’avais pas vu l’exposition célébrant leur 75e anniversaire, belle rétrospective de leur collection et de l’évolution de l’art contemporain (amusant de voir les lettres de bêtises reçues par la directrice lors de l’acquisition de certaines oeuvres et ses réponses). Aussi l’exposition spectaculaire (physiquement!) de la collection Fisher (du nom des fondateurs de Gap), de Calder à Warhol. Tout ça plus l’excellent restaurant, le café et la boutique (on ne s’en tanne jamais!), naturellement.

Manger chez Gott’s Roadside dans le Ferry building. Je triche, parce que c’est loin d’être la première fois, mais ça portait pas le même nom (drôle d’histoire d’ailleurs!). Simple et rapide, toujours bon.

Expo TechnoCRAFT au Yerba Buena

Visiter le Yerba Buena Center for the arts pas parce que Steve Jobs va y être mercredi prochain, mais bien pour visiter l’exposition TechnoCRAFT, rassemblée (curated?) par Yves Behar. Qui est Yves Behar? C’est un designer connu pour les nombreuses créations de son studio fuseproject, dont l’OLPC. Le génie de cette exposition est de rassembler et de synthétiser quatre grands courants du Design in the Age of Individuality: Hackers, Modders, Fabbers & Tweakers. Du clavier de Art Lebedev (enfin je l’ai vu en vrai!), aux t-shirts de Threadless, aux hackers de meubles Ikéa, en passant par l’auto-conception de chaussures Puma ou de sacs Freitag.

Des choses inédites 2, 3, 4, 5 et 6…

Il semble qu’il y ait de la pression pour que j’écrive plus souvent! J’apprécie, mais je suis aussi en vacances, alors je ne me mets pas trop de pression (je laisse ça à mon entourage!), la paresse l’emporte facilement, j’avoue. Après quelques jours, les effets du décalage et de l’accélération touristique (vouloir tout voir ou revoir tout de suite) disparaissent tranquillement. San Francisco, c’est comme Paris, c’est bon pour l’inspiration et ça vient avec l’obligation de remplir des cahiers de notes (ou un iPhone) de nouvelles idées.

Bon, aujourd’hui, au moins cinq choses à partager que je n’avais jamais faites avant:

Il Canne Rosso (pas Carl, le resto!)

Manger: à l’incontournable Ferry Marketplace Building, au Il Cane Rosso (ça, ça veut dire le chien rouge). Petite salade aux concombres et au poulet roti avec un verre de rosé, et dire qu’on parle en mal du fast food américain. Avec vue sur le Bay Bridge. (Naturellement ça ne m’empêchera pas de retourner dans le coin pour le Slanted Door (classique apprécié depuis longtemps!) et la chocolaterie Recchiuti (ses poires aux chocolats, pour ma mère et ses caramels à la fleur de sel pour moi).

Wayne Thiebaud.

De Young.

Visiter: enfin, le De Young Museum, dans le Golden Gate Park, non pas pour les post-impressionnist masterpieces du Musée d’Orsay (la présente exposition, sold out), mais seulement pour l’architecture du bâtiment et la collection d’art moderne américain. Architecture, parce que Herzog + de Meuron, c’est pas n’importe qui, et que l’espace est vraiment impressionnant, par sa masse, sa simplicité complexe, sa tour d’observation et son recouvrement de cuivre percé. Art moderne américain, pour la variété des styles et des approches. On aime.

Uva Enoteca

Manger (encore) et bu: chez Uvo Enoteca. Triste d’avoir, comme voisin d’en face, un bar à vin italien avec une sélection de fromages et de charcuteries maisons à faire pleurer. Une ambiance chaleureuse et simple, vraiment un bel endroit. Oui, oui, vous allez dire qu’on fait un voyage de foodies. C’est vrai. Mais on marche beaucoup (!) et on (!) mange pour trois!

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Magasiner (toujours): dans Mission District, particulièrement sur Valencia, trois ou quatre découvertes éclectiques: le 826 Valencia pour son magasin de pirates, jambes de bois, yeux de vitre, cartes aux trésors, mais surtout prétexte à animer et financer ce merveilleux projets pédagogiques pour développer l’écriture et la créativité chez les 6 à 18 ans. On en rêverait pour Québec. Son voisin, le Paxton Gate pour adultes, magasin de curiosités animales et végétales. Et quelques coins de rues plus loin, le Paxton Gate version enfants, pour ses jouets de bois et ses trouvailles ludiques. Pour finir, l’autre côté de la rue, le Curiosity Shoppe, papiers, décorations et noeuds papillons (un peu plus et j’achetais des lunettes pour faire comme Félix).

Meilleur pain doré au monde (according to Véro B.) @ Oléa.

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Manger (oui, oui, je sais…): perdu dans Nob Hill, arrivés trop tôt au cinéma Lumière pour notre (excellent) film suédois sous-titré, Patrik Age 1.5, (j’aime d’amour tous les cinémas du groupe Landmark, du cinéma de répertoire comme je l’aime dans des salles comme il ne s’en fait plus!), une découverte culinaire, Olea. Comme ça, l’air de rien, sorti de nulle part. Beau brunch du dimanche.

Voilà, cinq nouvelles choses, on est donc à 6 et ça fait 5 jours qu’on est ici. J’ai de l’avance! Joie. Et pourtant, il reste tant à faire. Merci Gwyneth Paltrow et merci The Gardian.

De la première chose inédite…

J’allais la jouer facile et vous dire que Véro, le/la Résident(e) et moi avons loué un appartement (loft avec mezzanine) et que c’est la première fois que je faisais ça à San Fancisco, mais je ne vous ferai pas le coup. Je mentionnerai cependant que l’appartement est dans Lower Haight et qu’on l’aime beaucoup.

Je me demandais pourquoi je connaissais ce quartier… et en revenant de notre petit souper, j’ai vu Nickies, souvenir d’une difficile soirée avec l’ami Ken à ma deuxième visite à San Francisco, il y a déjà trop longtemps.

Donc, souper au Delfina Pizzeria sur la 18e, après une petite marche sur Castro. Jusque là toutes des choses déjà vues (bien que c’était ma première fois à cette adresse!). Inspiré par Josée Di Stasio, et parce que c’est pratiquement l’autre côté de la rue, on a fini ça chez Bi-Rite Creamery. Manger la meilleure crème glacée à vie (même si c’est plutôt frisquet dehors): brown sugar with ginger caramel swirl.