De buzzz.tv (c’est quoi?).

Mario et Clément font de la philosophie, mais expliquons concrètement la mécanique:

Dimanche soir à partir de 20h00, Buzzz sera actif (le bouton poursuivre s’activera), pour un test beta durant TLEMP. Le test est plutôt fonctionnel, simplement pour recueillir les commentaires et voir si on peut améliorer certains trucs d’ici mercredi. Mercredi, pour le débat, on recommence pour vrai!

Concrètement, ça débute par un questionnaire (complètement optionnel) vous demandant: votre préférence politique, votre âge, votre sexe et la première partie de votre code postal. On place ça avec un identifiant dans une base de données.

Par le suite, vous tombez dans l’interface de vote, et tout au long du débat, vous pouvez qualifier le discours courant positivement (le bouton vert) ou négativement (le bouton rouge) et signaler les moments forts (le point d’exclamation, bouton orange). Chaque « vote » est enregistré dans une base de données avec son heure et votre identifiant.

Parallèlement, une équipe (ça c’est nous!) écoutera le débat, et notera en temps réel dans une troisième base de données lequel des cinq politiciens aura la parole à quel moment.

Après le débat, les trois bases de données seront automatiquement rendues publiques. Pour assurer la confidentialité les adresses IP des participants ne seront pas conservées, ni diffusées.

Et c’est là que la magie débute, espérant que nous ayons des statisticiens obsessifs qui sortiront leur SPSS pour nous faire des régressions et des statistiques étranges et des gregs pour nous faire des représentations géographiques de toute l’information recueilli en 120 minutes de débat.

N’ayez crainte, dans cette semaine folle de développement (il y a moins de 10 jours entre l’idée et le projet!), on a pensé à bien des failles: la capacité du serveur, le délais entre la diffusion cablée analogique, numérique et satellite, les abus possibles des partisans et des war room de partis, etc., etc. Mais comme l’exercice repose sur la sagesse des foules et la loi des grands nombres, on fait confiance. Et, de toute façon, dans la plus pure tradition 2.0, c’est beta. 🙂

Les trois z, c’est pour rendre hommage à pssst, ça vous l’aviez deviné. Le .tv c’est parce que ça interagit avec la télévision, mais surtout, vous l’aviez deviné, parce que tous les autres noms de domaine étaient pris. 😛

Le reste est le travail de la méchante équipe d’iXmédia qui s’est presque converti en war room cette semaine, tellement l’activité créative y était intense. J’le dis pas assez souvent mais j’ai du fun comme ça se peut pas dans cette boîte là (nonobstant le fait que j’en sois le président).

Des trottoirs de campus universitaire et du gazon social.

D’accord, plusieurs m’ont fait la remarque que c’était mon côté cartésien qui me forçait à attribuer des rôles trop particulier à chacun des « outils sociaux » et que c’est du chaos que naissent les usages novateurs. J’en conviens, je suis un vil cartésien, qui, bien qu’il admire le chaos créatif, tend assez rapidement vers l’asymptote de l’ordre et de la fonctionnalité. Mais là, je vais vous raconter une histoire…

On m’a souvent conté l’histoire des trottoirs universitaires (particulièrement ceux du campus de l’Université Laval) et je m’en servirai ici comme métaphore.

L’Université n’ayant que peu de budget lors des agrandissements successifs de son campus a pris le pari d’investir dans les rues, mais de ne jamais faire de trottoir en même temps. Plusieurs l’ont alors qualifiés de grateuse, alors qu’il n’en était rien.

Il s’agissait au contraire d’une stratégie bien pensée: pourquoi faire des trottoirs a des endroits déterminés sans en connaître l’utilisation réelle au préalable? La stratégie consistait donc à gazonner tout l’espace restant, puis à constater l’usure du gazon aux endroits les plus fréquentés.

Une fois les usages bien déterminés, il ne restait qu’à faire les trottoirs, ce que la stratégie prévoyait systématiquement après deux ans…

Les réseaux sociaux, c’est pareil, on est rendu à constater l’usure du terrain, ne reste qu’à faire les trottoirs pour protéger ce qu’il nous reste de gazon…

Du statut, du micro-carnet et du clavardage…

Je vais l’avouer, je déteste Twitter. Pourquoi?

Pas pour l’outil. Bien que sa stabilité fasse parfois défaut.

Mais bien pour ses utilisateurs qui ne font pas la différence entre la mise à jour du statut, la micro-publication et le clavardage.

Pour le statut (n’oublions pas que le call to action de Twitter est « What are you doing? »), je suis tanné de voir les gens utiliser le même sur toutes les plateformes, parce qu’honnêtement vos interventions Twitter, une fois dans Facebook, n’ont rien d’un statut et ça c’est plate. Et je n’ai aucun plaisir à les lire deux fois.

Pour le micro-carnet, j’ai tendance à être d’accord, Twitter est fantastique. Mais ça ne l’est pas si vous passez votre temps à converser, ou si vous mélangez ça avec des mises à jour de statut. Et honnêtement, le fait de ne pas avoir de lien significatif (tinyurl), ça m’énerve aussi, c’est un retour en arrière.

Et le clavardage? Bien je l’ai dit, ça m’énerve de voir ça dans le même fil de nouvelle. Je préfère pour ça le bon vieux IRC où je peux éviter les discussions qui ne me sont pas d’intérêt. De toute façon, Twitter, par sa forme, rend les conversations difficiles à suivre. Un autre retour en arrière à mon avis.

Donc, je vous aime tous, mais s’il vous plait arrêter d’utiliser vos Twits comme statuts Facebook, et si vous voulez clavarder sur Twitter faite le donc de façon plus intéressante pour vos fans.

Merci!

Du Road Runner…

Director Chuck Jones’ rules for writing Road Runner cartoons, copied from Wikipedia:

  1. Road Runner cannot harm the Coyote except by going “beep, beep”.
  2. No outside force can harm the Coyote—only his own ineptitude or the failure of Acme products.
  3. The Coyote could stop anytime—if he was not a fanatic. (Repeat: “A fanatic is one who redoubles his effort when he has forgotten his aim.” —George Santayana).
  4. No dialogue ever, except “beep, beep”.
  5. Road Runner must stay on the road—for no other reason than that he’s a roadrunner.
  6. All action must be confined to the natural environment of the two characters—the southwest American desert.
  7. All tools, weapons, or mechanical conveniences must be obtained from the Acme Corporation.
  8. Whenever possible, make gravity the Coyote’s greatest enemy.
  9. The Coyote is always more humiliated than harmed by his failures.
  10. The audience’s sympathy must remain with the Coyote.

Brillante comparaison avec le duo publicitaire d’Apple.

Du papier…

ISO paper sizes are all based on a single aspect ratio of the square root of two, or approximately 1:1.4142. The advantages of basing a paper size upon this ratio were already noted in 1786 by the German scientist Georg Lichtenberg (in a letter to Johann Beckmann): if a sheet with aspect ratio √2 is divided into two equal halves parallel to its shortest side, then the halves will again have aspect ratio √2. In the beginning of the twentieth century, Dr Walter Porstmann turned Lichtenberg’s idea into a proper system of different paper sizes. Porstmann’s system was introduced as a DIN standard (DIN 476) in Germany in 1922, replacing a vast variety of other paper formats. Even today the paper sizes are called « DIN A4 » in everyday use in Germany.

Paper size, Wikipedia.

Du 碁…

Fascinant détour la semaine dernière, en fin d’une réunion sur un tout autre sujet, sur le Go, jeu de stratégie japonais.

Fidèle à mon habitude, les jeux me fascinent pour leurs règles, leur fonctionnement et leur beauté plastique, plus que leur aspect compétitif. Le Go a toutes ces qualités et m’a fasciné à 14 ans, à travers mes lectures de la fantastique revue française Jeux & Stratégies. Je me souviens avoir insister pour que mes parents m’en rapporte un de Paris, ce qui fut fait, à mon grand bonheur (fort probablement acheté au Nain bleu, mythique magasin de jouets du 8e).

Mon seul problème est de n’avoir jamais trouvé de joueurs pour m’affronter ou développer mon talent…

Le Championnat canadien 2008 se tient justement à Québec en fin de semaine. Et il y a plein de gens qui y jouent à Québec!

En attendant, je vais me pratiquer en lisant « The Way To Go » et en jouant virtuellement avec Goban.