De la première chose inédite…

J’allais la jouer facile et vous dire que Véro, le/la Résident(e) et moi avons loué un appartement (loft avec mezzanine) et que c’est la première fois que je faisais ça à San Fancisco, mais je ne vous ferai pas le coup. Je mentionnerai cependant que l’appartement est dans Lower Haight et qu’on l’aime beaucoup.

Je me demandais pourquoi je connaissais ce quartier… et en revenant de notre petit souper, j’ai vu Nickies, souvenir d’une difficile soirée avec l’ami Ken à ma deuxième visite à San Francisco, il y a déjà trop longtemps.

Donc, souper au Delfina Pizzeria sur la 18e, après une petite marche sur Castro. Jusque là toutes des choses déjà vues (bien que c’était ma première fois à cette adresse!). Inspiré par Josée Di Stasio, et parce que c’est pratiquement l’autre côté de la rue, on a fini ça chez Bi-Rite Creamery. Manger la meilleure crème glacée à vie (même si c’est plutôt frisquet dehors): brown sugar with ginger caramel swirl.






Du retour du blogue…

Bon, c’est décidé. La semaine prochaine, à partir de mercredi, on revient aux vraies affaires. Le blogue, comme carnet de voyage. Trois semaines à San Francisco, dans ce que je qualifierais de tourisme «local». L’objectif: partager 21 choses que je n’ai jamais vues ou expérimentées à San Francisco, ville où j’ai déjà eu la chance d’aller une douzaine de fois. C’est un défi d’écriture et de partage. Juste pour vous.

Ça commence mercredi.

Du iPad, jour 2: ma mère.

J’avais pris le temps d’y mettre les 600 diapositives numérisées de mon enfance, le succès a donc été instantané. Leçon numéro 1: les mères s’intéressent plus aux contenus qu’à la technologie. Killer App: l’album photo. Même en mode cadre électronique, ça fait parler.

J’avais aussi pris le soin d’acheter Mondo Solitaire (puisque c’est la seule chose que ma mère utilise sur son iMac). Leçon numéro 2: même avec un écran plus grand, les lunettes sont nécessaires. Leçon numéro 3: même simplifiée, l’interaction avec le jeu (drag, drop, tap, swipe) n’est pas évidente, bien qu’en quelques minutes ça se maîtrise. Conclusion: «Peut-être que quand ça va baisser de prix, je vais en acheter un.»

Troisième test: iBooks. Ça fonctionne très bien, même si le tournage de page n’est pas acquis du premier coup. Les mères s’attendent encore à plus de simplicité. On y est presque.

Point marquant: sans Internet (ma mère n’a pas ça Internet, ses amies l’ont eu et disent que c’est pas vraiment utile) l’iPad est moins spectaculaire. Sans ordinateur (et iTunes) on ne peut même pas l’initialiser. Probablement que la version 3G sera idéale pour ma mère, mais verrons nous une version indépendante de l’ordinateur?

Du iPad, jour 1

Fidèle à cette étrange réputation d’early adopter (Newton, 3 août 1993, Boston), j’ai fait 10 heures de route ensoleillée jusqu’à Portland, Maine (élu officiellement plus proche Apple Store américain de Québec).

J’avais pris soin de réserver il y a deux semaines à Boston et à Portland, ne sachant pas trop quels seraient mes plans pour ce samedi Pascal. Je suis arrivé à Portland à 9h30, nous étions une vingtaine dans la file des réservations (la file des non-réservations était beaucoup plus longue). Accueil cordial (on vient vous chercher dans la file, on se présente, on nous demande si on est excité (non, du tout…)). Avec notre prénom (y’a quand même pas beaucoup de Carl-Frédéric) on retrouve votre réservation, puis elle scan votre carte de crédit dans son iPod, puis trois minutes plus tard, vous sortez de là avec deux iPad, un étui et un dock. Juste pour la postérité (et pour m’assurer que personne ne conteste le fait que je suis LE premier) la facture dit 9h57.

Première constatation à même le Apple Store, c’est rapide. C’est séduisant, comme Apple sait le faire.

Unboxing dans l’auto. Démarrage avec le MacBook, car il faut le synchroniser avec iTunes au départ. Premier constat, ça prend un compte Apple US pour télécharger certaines applications (iBook, Pages, Numbers, Keynote). Par chance, j’en ai un. (Pour avoir un compte US sans carte de crédit américaine, ça prend simplement une carte cadeau américaine, ça permet de télécharger/acheter tout ce qu’Apple vend seulement aux USA.) Deuxième constat, pour avoir du fun, ça prend du wifi. Le vieux-port de Portland se chargera de ça, et du diner, et de la bière, et du soleil. Lire les nouvelles à la table d’un café, sur un iPad, ça c’est cool. Journée superbe.

Retour à travers le Maine, là où les motocyclistes respectent les limites de vitesse, mais ne portent pas de casque. Constat: les douaniers doivent trouver ça suspect les gens qui font des aller-retour dans la même journée en déclarant tout ce qu’ils achètent. Fouille de l’auto à l’aller, fouille de l’auto au retour.

À date, j’ai mal aux index. Premières impressions: c’est beau et magique (le touch, la navigation (particulièrement Google Maps), la lecture du web), c’est plus lourd que je pensais (parfois un peu trop pour être confortable) et l’étui d’Apple est un peu déplaisant (je vais peut-être craquer pour un Vaja!). Les reflets et le gras des doigts dans l’écran (tout le monde sait que j’ai les doigts naturellement gras) ne sont pas toujours évidents.

Principal défaut: il y a encore beaucoup à faire côté applications et interfaces web. Beaucoup de sites sont plus intéressants à lire sur l’iPad, mais leurs boutons sont trop petits ou trop loin des bords de l’écran (on tient l’iPad par les côtés). Comme on a vu des sites adaptés pour l’iPhone, on verra sûrement des sites adaptés pour l’iPad. Déçu des éditeurs américains (NY Times, Times, WSJ, etc.) qui voient dans l’iPad des moyens de préserver un modèle d’affaires qui n’existent plus. Déçu aussi du prix élevés de certaines applications. Hâte de l’essayer avec un vrai clavier, parce que le clavier à l’écran (particulièrement le Canadien-Français) n’est pas évident à utiliser. Les principaux défauts sont donc des choses qui auront le temps de changer dans les prochaines semaines. Beaucoup de ces choses sont déplaisantes simplement parce qu’on utilise la chose dans de nouveaux contextes que peu de gens ont eu l’occasion de tester sur le terrain.

Aujourd’hui: on test l’iPad avec ma mère. La suite de mes impressions ce soir ou demain.

Du lien (comme dans bridge)…

Voilà le texte que j’essaye d’écrire depuis une semaine sans jamais y parvenir. Merci Derek de l’avoir écrit pour moi: What I Hope Apple Unleashes Tomorow.

Un véritable pont entre le papier et l’écran. Sans artifice inutile comme le feuilletage. Juste un bon lecteur de document (statique, interactif ou multimédia) capable d’en faire plus parfois. Mais surtout un modèle d’affaires. Parce qu’au delà du gadget, Apple innove en créant des modèles d’affaires

De la iSlate et de ma mère…

Je raconte souvent que ma mère n’a pas l’Internet parce que ses amies l’ont eux et ne s’en servaient pas. Son ordinateur est un gros jeu de patience (pour les insomnies) et un album photo de temps en temps (c’est fiable un bon vieux iMac bleu). Toujours amusant de voir mon neveu me demander pourquoi le E bleu n’affiche jamais rien chez sa grand-mère, lui qui assume que l’ordinateur, c’est l’Internet.

Or, hier soir, c’est ma mère qui m’a parlé du livre électronique et m’a dit comment le iPhone c’était trop petit. Alors ça m’a semblé évident: le iSlate, c’est pas directement pour moi, c’est pour ma mère. Ni ordinateur, ni gadget téléphonique. Aussi simple et efficace que le livre, la revue, la télévision. Killer apps: le jeu de patience, le sudoku, le mot croisé.

Patience, 26 janvier.

De quelques tendances 2010…

1) Le concept de téléphone disparait tranquillement.
L’artificielle différence entre la voix et les données disparaîtra tout au long de l’année 2010. La largeur de bande et la performance des réseaux cellulaires permet de faire passer la voix comme un trafic de données prioritaires «en temps réel» au même titre que d’autres données. Bientôt, les opérateurs de cellulaire factureront tout en terme de données utilisées. Le numéro de téléphone deviendra un identifiant universel, s’il n’est pas remplacé par une adresse de courriel plus facile à retenir d’ici quelques années.

2) Tout devient IP et sans fil, et illusoirement sans frais.
Le Kindle est un exemple, certaines autos le sont déjà, les gps et les systèmes d’alarmes sont reliés par modem cellulaire. De plus en plus de gadgets incorporeront l’aspect communication cellulaire pour s’enrichir de nouvelles fonctions ou partager de nouvelles données. Pour ne pas décourager les gens, ce sont les vendeurs de gadget qui ramasseront la facture pour nous (ils n’oublieront pas de nous la refiler à même le prix du gadget). C’est l’inverse d’acheter un contrat chez Rogers et de recevoir un téléphone sans frais.

3) les câblodistributeurs auront de la difficulté à freiner la force du IP
Beau problème. Les câblos utilisent actuellement la majorité de leur immense bande passante pour envoyer 500 canaux numériques, alors que chaque foyer n’en écoute qu’un ou deux à la fois. Il y a un illogisme majeur ici. On sait qu’ils augmenteront leur bande passante au cours de l’année, au détriment de certains canaux. Peut-être penseront ils aussi à éliminer les canaux en double (HD / pas HD) ou des concepts dépassés comme Indigo. Tranquillement, la télévision distribuée comme on la connait aujourd’hui disparaîtra. Certaines rumeurs affirment déjà que la tablette Apple sera beaucoup plus un nouveau média en soit qu’un livre électronique (entre la télévision, la radio, la revue et le livre). Il y a là une généreuse place pour des câblodistributeurs allumés, qui se concentrent sur les données, plus que sur la télévision.

4) Les écrans se révoltent
On donne beaucoup de place à l’écran aujourd’hui. On y a même incorporé beaucoup de fonctions. L’ordinateur est maintenant à même l’écran. La télévision a toujours été à même l’écran. Le téléphone est devenu un écran. On s’entend tous pour dire que chaque taille d’écran à des caractéristiques propres, certains sont confortables pour l’interactivité de proximité, d’autres pour y être passif à visionner un film et d’autres pour consulter rapidement à la main. Ils sont tous connectés. Il me semble évident qu’ils deviendront tous à court ou moyen terme plus spécialisés (ou plus universellement intelligent?) et en interaction avec d’autres périphériques. Je rêve d’acheter un moniteur HD, ultra mince, de grande dimension, sans haut-parleur, sans décodeur, avec une seule et unique prise HDMI alimentée par mon système AV. J’espère qu’on verra ça en 2010.

Des Boomerangs, de l’innovation et de pourquoi on aime Internet…

En novembre 1995, les Éditions Infopresse ont lancé la toute première édition du Concours de communications interactives, devenu le concours Boomerang l’année suivante. À l’époque, notre but était de rapprocher deux mondes qui ne se connaissaient pas: celui du marketing traditionnel et celui des technologies interactives. – À propos des Boomerang

iXmédia est née officiellement en juillet 1995, après quelques mois d’existence silencieuse (les papiers parlent d’une incorporation en décembre 1994). J’ai donc eu le plaisir de toujours pouvoir participer à quelques soirées Boomerang, d’y soumettre des trucs, mais surtout de critiquer. De la critique que j’ai toujours souhaité constructive (oui! oui!), parfois cynique, mais qui reflète un profond désir de mettre en valeur le web auquel plusieurs de mes confrères et consoeurs croient fortement, le web comme outil révolutionnaire de communication, d’interaction citoyenne et de progression de notre société. Et la révolution ici, c’est beaucoup plus que des choses qui tournent dans votre écran.

Encore aujourd’hui, à vivre la soirée de jeudi, je me demande si, en 15 ans, les deux mondes se sont rapprochés. Mais je ne peux que constater qu’il y a du progrès. Je ne pensais juste pas avoir l’honneur d’en être le symbole (!) avec Buzzz.tv. Parce que oui, notre industrie a besoin de célébrer et mettre en valeur ses approches innovantes, et que les Boomerang sont la seule plateforme établie à ce niveau. Mais il y a encore du progrès à faire, parce que le web innovant n’est pas toujours aussi sexy que les gens de marketing le souhaiteraient et pas toujours aussi bien fait que les gens de technique le souhaiteraient.

Je voudrais bien vous expliquer toutes les subtilités du développement web, avec ou sans compromis, mais je résumerais ça autrement. Il faut juste comprendre pourquoi les équivalents québécois des Google, des Facebook, des Twitter, des Apple, des Amazon (à mon sens de véritables innovateurs web) n’auraient jamais pensé soumettre leurs réalisations aux prix Boomerang.

Bref, c’est avec joie que je constate qu’il y a de l’espoir, que «Lean is in» (merci Gabriel!), qu’un projet de trois «pages», réalisés en trois semaines, pour le plus exigeant client que je connaisse (nous-même!) a des chances de remporter LE Grand Prix Boomerang.

J’espère profondément que, l’an prochain, les Boomerang seront remplis de projets innovants reflétant l’intelligence web (merci Patrick!) québécoise (quelle soit sous forme de contenus, d’approches, de sites transactionnels, d’outils sociaux, d’applications mobiles, etc.). Et que tous pourront profiter de cette belle visibilité!