Du processus d’achat…

Bon, c’est la journée du Ariane nouveau.

iTunes: rien (ça nous surprend pas! mais ça aurait été tellement plus rapide!)
Audiogram: un truc en flash, tiens, on peu acheter.

– j’ajoute à mon panier, ça va…
– je me téléporte dans la boutique… (encore du flash?)
– faut se créer un compte…
– formulaire en flash, le « tab » ne fonctionne pas entre les champs…
– on peut « apporter des modifications » dans un champs textes???
– il semble y avoir deux boutons dans le bas du popup « apporter des modifications » et « x »…
– bon Mathieu m’a fait tout effacer « pour voir », le « undo » ne fonctionne pas! !@$%#$?#@$?@
– Ha! Pas grave, cette fenêtre ne semble rien faire…
– tiens, faut scroller une bande grise pour trouver le bouton continuer… (B R A V O !)
– compte créé.
– paiement sécurisé rapide.
– download d’un fichier ZIP pour tout l’album.
– encodé à 192 kbps (par iTunes 7.5!!! (ils ont simplement rippé le disque donc?))

Bref:
Bonne note pour le processus d’achat (après la création du compte)
Très mauvais interface pour l’enregistrement du compte (largement à cause de l’utilisation du Flash)
Test utilisateurs? Test de gros bon sens? Pourquoi Flash dans la boutique?
Résultats atteints assez rapidement, c’est déjà ça!
B-

Du retard de l’ADISQ…

J’étais heureux de lire le premier paragraphe du résumé des rencontres de l’ADISQ dans le Lien Multimédia:

[L’ADISQ] quitte l’angle de voir le numérique comme le pire qui pouvait nous arriver, mais aussi comme quelque chose qui peut apporter du meilleur.

Ça leur aura pris du temps à comprendre l’évidence. Depuis le numérique je n’ai jamais écoûté une aussi grande variété de musique, de toute provenance, et honnêtement, je n’en ai jamais acheté autant!

Le vrai problème avec le numérique et la perte de profits qui en découle pour l’industrie, c’est que ça met la diversité de la musique en jeu. Bien sûr qu’on peut laisser tout cela aller, mais on va finir par tous écouter la même chose.

Oups, le manque de vision revient au galop, finalement, ils n’ont rien compris…

Le retard du Québec dans la vente de musique sur plateforme numérique est palpable. Alors que 15% des ventes mondiales se font par le Web, 12% pour l’ensemble du Canada, les ventes numériques pour l’industrie du Québec frôlent les 1,6%. « Nous sommes entrés en contact avec la ministre de la culture, Christine St-Pierre, pour demander un investissement de fonds publics pour combler notre retard face au numérique », dit Solange Drouin.

Franchement! Pendant des années (et c’est visiblement pas fini!), vous avez dit des conneries sur les dangers du numérique, vous avez regardé le dangereux bateau passer (méchant iTunes, méchant iPod, etc.) et là, vous allez nous dire qu’on est en retard et que le gouvernement devrait vous aider à le ratrapper? Où étiez vous quand ça ne coûtait pratiquement rien de prendre une place dans ce marché du numérique??? Ce n’est ni aux fournisseurs Internet, ni aux gouvernements à payer pour votre manque de vision. Dommage que notre industrie culturelle soit représentée par un lobby si aveugle.

De la tarification et des encans…

Mon lointain et non-complété mémoire de maîtrise en économique devait porter sur la tarification des inforoutes, et principalement sur les problèmes de congestion. La base est simple, selon la théorie, le prix est égal au coût marginal: une fois la bande passante en place (et payée), envoyer un ou plusieurs bits dessus ne coûte pas plus cher (prix = 0). Jusqu’à ce qu’il y ait de la congestion. À ce moment, le coût d’envoyer un paquet de plus dans le tuyau est égal au coût de ralentissement des autres…

Plusieurs brillants économistes (dont Varian, à l’époque à Berkeley, et aujourd’hui économiste en chef chez Google) ont développés (à ma place!) des modèles complexes (le site est pratiquement pareil à ce que je consultais en 1993!) pour des encans en temps réel, où chaque paquet a un budget pour se rendre à bon port à vitesse maximale et où les routeurs du réseau deviennent de miniatures postes de péage. Un paquet de courriel n’étant pas pressé, il ne payera pas très cher pour accélérer son trajet, mais un paquet de téléphonie payera pour passer avec tout le monde et ne pas être ralenti. Ce sont des modèles théoriques fascinants.

Tout ça pour dire que ça rejoint habillement le brevet d’Apple pour s’affranchir des fournisseurs de téléphonie cellulaire. Modèle qui fonctionne sans doute beaucoup mieux dans les pays où il y a une véritable concurrence et plus d’un fournisseur de services GSM (donc pas au Canada). La beauté de ce modèle explique fort probablement pourquoi les compagnies de téléphones sont si généreuses avec Apple. Le mécanisme d’encan en temps réel proposé viendrait rapidement à bout des marges de profit de ces compagnies. Apple aurait même avantage à partager ce brevet avec Google et toutes les autres compagnies prisonnières de la logique des entreprises de téléphone.

Des notes de la fin de semaine…

Poursuivant la tradition établie l’autre jour, voici les notes «choisies» résumant notre fin de semaine entre amis, fin de semaine où le ski de printemps aura duré une descente et où le spa, la bouffe et l’alcool ont rapidement pris le dessus.

(Pour ceux qui ne l’auraient pas compris l’autre jour, le concept de « notes publiques de souper entre amis » a été bassement copié du travail éthylique de mademoiselle ardente, qui a inventé (!) le concept. Il est normal que tout ne soit pas compréhensible par tous, je me suis forcé, j’ai ajouté du contexte, cette fois!)

«J’essaye de me tenir en bas de 120», à propos non pas du poids, mais du nombre d’amis Facebook.

«On se croirait en Provence à l’ère glaciale», à propos du contraste entre les napperons et la température extérieure.

«J’ai l’impression de prendre un shooter à chaque cuillerée», à propos de cette fantastique soupe jamaïcaine additionnée de rhum.

«Peux-tu plier ça de façon origamique pour que ça ait l’air beau», à propos d’un essuie-tout, faute de véritables serviettes de table.

«J’me réveille la nuit pis parfois je me demande c’est quoi le nom de la troisième pyramide», à propos des Grands Explorateurs (Khéops, Khéphren et Mykérinos)

«merde, ma fin de semaine est gâchée», de Laurent, privé de siestes par notre retour hâtif du ski.

«on va finir ça par un petit jet», je parlais du spa, je vous le jure.

«je n’ai pas beaucoup de symptômes moraux», à propos des spm.

«dans un chalet, ça prend des petites trapues», à propos des coupes de vin cassantes qui venaient avec le chalet.

«depuis janvier, j’assure toute», à propos de son nouveau poste dans une compagnie d’assurances.

De la thèse de doctorat.

On s’est toujours bien amusé à lire les titres de thèses dans le journal de l’Université.
Ça ne change pas… La preuve, via Clément:

L’exposition amovible. Le réfrigérateur, un support méconnu de l’expressivité photographique en milieu familial

Marine Da Costa met en avant l’émergence du lieu-réfrigérateur dans l’aire familiale. Articulé sur l’antagonisme structural cuisine/salon, celui-ci représente le pôle iconographique actif, par opposition à la télévision, pôle iconographique passif. La chercheuse montre l’existence d’un transfert, qui s’amorce dès le début des années 1980. Anticipant d’une bonne dizaine d’années sur la perception du déplacement des activités de loisir, le réfrigérateur s’avère constituer un précurseur inattendu des mutations aujourd’hui à l’oeuvre.

Étrangement intéressant! Un poisson, mais tout de même.