De la coupe de cheveux…

I have a colleague who told me some time back that he had identified a strong leading indicator of economists who think they are on the short list for winning the prize: getting a haircut the week before the Nobel is announced. He claims to have many data points supporting his theory. – Steven D. Levitt, Freakonomics Blog, New York Times.

Ça doit être mon subconscient, mais j’ai pris un rendez-vous pour demain!

Mise à jour: Suffisait que je le cite pour qu’il gagne: Paul Krugman, prix Nobel de science économique, 2008. Ma coupe de cheveux n’aura rien donné…

De la crise et des économistes…

And the time to act is now. You may think that things can’t get any worse — but they can, and if nothing is done in the next few days, they will. – Paul Krugman, New York Times.

Describing how ideology, special-interest pressure, populist politics, and sheer incompetence have left the U.S. economy on life support, the author puts forth a clear, commonsense plan to reverse the Bush-era follies and regain America’s economic sanity. – Joseph E. Stiglitz, Vanity Fair.

Sales of household safes have surged as wealthy savers concerned about the health of banks opt to keep cash at home. // I’ve lost a fortune in stocks, and my 401(k) is falling through the floor. I feel comfortable in alpacas. // (…) in past market downturns he saw people turn to chinchillas, worm farms and super-breeds of rabbits. Emus, too, were big. // The Standard & Poor’s 500 Index fell 8.4 percent, the most since Oct. 26, 1987, as only Campbell Soup Co. gained. – Marginal Revolution, The countercyclical asset series.

Bon temps pour investir dans mon élevage de cochons d’inde.

De toute une soirée de buzzz.

C’est lorsqu’on a vu la chronologie qu’on a compris la force de buzzz.tv hier soir. Cet hommage à Edward R. Tufte, le Léonardo da Vinci des données, démontre bien la pertinence et l’intérêt de l’exercice. Fascinant!

Pour le côté technique, un courriel avait circulé entre nous, dans la journée, évoquant la possibilité d’une mention du lien buzzz.tv à la télévision juste avant le débat, comme fantasme (cauchemar?) extrême. C’est ce qui est arrivé à RDI vers 19h30. Ça fait parti du laboratoire et, croyez moi, ça avait l’air d’un laboratoire que de regarder 4 professionnels tenter de résoudre ce problème en direct! Il y a visiblement toute une différence à héberger un site populaire à l’année et héberger un site qui se fait bombarder en quelques secondes par des milliers de personnes qui veulent s’y inscrire. Déception? Non, hum, oui un peu, pour les participants, c’est bien le premier sondage où les gens se disent déçus de ne pas avoir pu participer!!!

Mais je suis surtout déçu qu’on ait pas pensé à rendre célèbre un animal aquatique pour l’occasion. Bref, faudra penser à une architecture complètement différente pour supporter l’arrivée parallèle de tout ce monde, tout le plaisir est là! Y’a pas des élections provinciales sous peu?

Un gros merci à toute l’équipe qui en moins de 15 jours a fait passer cette idée de la bière à l’action! Merci à la war room! C’est vraiment aussi intense que beau à voir!

Le communiqué d’hier soir suit, plus complet, qu’on a utilisé pour faire le suivi avec tous les journalistes qui se sont intéressés à nous! Merci!

1er octobre 2008 — 23h30
Bilan de l’expérience Buzzz.tv — débat en français

Des milliers de personnes ont souhaité s’exprimer par Internet ce soir au cours du débat des chefs en français. Toutes les données issues de cette expérience inédite peuvent être consultées à l’adresse: www.buzzz.tv

Moins de deux heures après la fin du débat, de premières représentations graphiques de ces données apparaissent sur le Web. À titre d’exemples:
Une chronologie interactive du débat
Une géolocalisation des opinions exprimées

L’expérience de ce soir confirme le très grand intérêt de la population pour une interaction sociale accrue autour de la télévision — au point où le serveur de Buzzz.tv a été incapable de suffire à la demande jusqu’à 20h30. En conséquence, le nombre de participants a été réduit de manière à assurer un volume de données constant sur la durée restante du débat. Soyez assurés que les coupables seront sévèrement punis! 😉

Tel que prévu, l’expérience sera reprise demain à l’occasion du débat anglophone. Si des problèmes devaient se reproduire, nous nous répéterons, comme ce soir, que Buzzz.tv, c’est un laboratoire pour enrichir l’expérience sociale de la télévision — un projet qui sortira renforcé par ces deux soirées de débats électoraux.

Pour un suivi plus complet des réactions sur le projet Buzzz.tv il est aussi possible de consulter la page delicious.com/tag/buzzztv (cette page qui sera mise à jour au cours des prochains jours).

De buzzz.tv (c’est quoi?).

Mario et Clément font de la philosophie, mais expliquons concrètement la mécanique:

Dimanche soir à partir de 20h00, Buzzz sera actif (le bouton poursuivre s’activera), pour un test beta durant TLEMP. Le test est plutôt fonctionnel, simplement pour recueillir les commentaires et voir si on peut améliorer certains trucs d’ici mercredi. Mercredi, pour le débat, on recommence pour vrai!

Concrètement, ça débute par un questionnaire (complètement optionnel) vous demandant: votre préférence politique, votre âge, votre sexe et la première partie de votre code postal. On place ça avec un identifiant dans une base de données.

Par le suite, vous tombez dans l’interface de vote, et tout au long du débat, vous pouvez qualifier le discours courant positivement (le bouton vert) ou négativement (le bouton rouge) et signaler les moments forts (le point d’exclamation, bouton orange). Chaque « vote » est enregistré dans une base de données avec son heure et votre identifiant.

Parallèlement, une équipe (ça c’est nous!) écoutera le débat, et notera en temps réel dans une troisième base de données lequel des cinq politiciens aura la parole à quel moment.

Après le débat, les trois bases de données seront automatiquement rendues publiques. Pour assurer la confidentialité les adresses IP des participants ne seront pas conservées, ni diffusées.

Et c’est là que la magie débute, espérant que nous ayons des statisticiens obsessifs qui sortiront leur SPSS pour nous faire des régressions et des statistiques étranges et des gregs pour nous faire des représentations géographiques de toute l’information recueilli en 120 minutes de débat.

N’ayez crainte, dans cette semaine folle de développement (il y a moins de 10 jours entre l’idée et le projet!), on a pensé à bien des failles: la capacité du serveur, le délais entre la diffusion cablée analogique, numérique et satellite, les abus possibles des partisans et des war room de partis, etc., etc. Mais comme l’exercice repose sur la sagesse des foules et la loi des grands nombres, on fait confiance. Et, de toute façon, dans la plus pure tradition 2.0, c’est beta. 🙂

Les trois z, c’est pour rendre hommage à pssst, ça vous l’aviez deviné. Le .tv c’est parce que ça interagit avec la télévision, mais surtout, vous l’aviez deviné, parce que tous les autres noms de domaine étaient pris. 😛

Le reste est le travail de la méchante équipe d’iXmédia qui s’est presque converti en war room cette semaine, tellement l’activité créative y était intense. J’le dis pas assez souvent mais j’ai du fun comme ça se peut pas dans cette boîte là (nonobstant le fait que j’en sois le président).

Des trottoirs de campus universitaire et du gazon social.

D’accord, plusieurs m’ont fait la remarque que c’était mon côté cartésien qui me forçait à attribuer des rôles trop particulier à chacun des « outils sociaux » et que c’est du chaos que naissent les usages novateurs. J’en conviens, je suis un vil cartésien, qui, bien qu’il admire le chaos créatif, tend assez rapidement vers l’asymptote de l’ordre et de la fonctionnalité. Mais là, je vais vous raconter une histoire…

On m’a souvent conté l’histoire des trottoirs universitaires (particulièrement ceux du campus de l’Université Laval) et je m’en servirai ici comme métaphore.

L’Université n’ayant que peu de budget lors des agrandissements successifs de son campus a pris le pari d’investir dans les rues, mais de ne jamais faire de trottoir en même temps. Plusieurs l’ont alors qualifiés de grateuse, alors qu’il n’en était rien.

Il s’agissait au contraire d’une stratégie bien pensée: pourquoi faire des trottoirs a des endroits déterminés sans en connaître l’utilisation réelle au préalable? La stratégie consistait donc à gazonner tout l’espace restant, puis à constater l’usure du gazon aux endroits les plus fréquentés.

Une fois les usages bien déterminés, il ne restait qu’à faire les trottoirs, ce que la stratégie prévoyait systématiquement après deux ans…

Les réseaux sociaux, c’est pareil, on est rendu à constater l’usure du terrain, ne reste qu’à faire les trottoirs pour protéger ce qu’il nous reste de gazon…

Du statut, du micro-carnet et du clavardage…

Je vais l’avouer, je déteste Twitter. Pourquoi?

Pas pour l’outil. Bien que sa stabilité fasse parfois défaut.

Mais bien pour ses utilisateurs qui ne font pas la différence entre la mise à jour du statut, la micro-publication et le clavardage.

Pour le statut (n’oublions pas que le call to action de Twitter est « What are you doing? »), je suis tanné de voir les gens utiliser le même sur toutes les plateformes, parce qu’honnêtement vos interventions Twitter, une fois dans Facebook, n’ont rien d’un statut et ça c’est plate. Et je n’ai aucun plaisir à les lire deux fois.

Pour le micro-carnet, j’ai tendance à être d’accord, Twitter est fantastique. Mais ça ne l’est pas si vous passez votre temps à converser, ou si vous mélangez ça avec des mises à jour de statut. Et honnêtement, le fait de ne pas avoir de lien significatif (tinyurl), ça m’énerve aussi, c’est un retour en arrière.

Et le clavardage? Bien je l’ai dit, ça m’énerve de voir ça dans le même fil de nouvelle. Je préfère pour ça le bon vieux IRC où je peux éviter les discussions qui ne me sont pas d’intérêt. De toute façon, Twitter, par sa forme, rend les conversations difficiles à suivre. Un autre retour en arrière à mon avis.

Donc, je vous aime tous, mais s’il vous plait arrêter d’utiliser vos Twits comme statuts Facebook, et si vous voulez clavarder sur Twitter faite le donc de façon plus intéressante pour vos fans.

Merci!